Depuis le XVIIIème siècle, période où elle a vu le jour, la chapelle des Bernardines a joué tous les rôles. Tour à tour couvent, entrepôt, caserne, salle de bal, annexe de lycée pour enfin devenir, à l’initiative du metteur en scène Alain Fourneau, un théâtre d’essai.
C’est ainsi qu’entre des colonnes en pierre étonnantes de légèreté et sous un dôme qui rappelle (dans des proportions certes restreintes !!!) ceux du Panthéon à Paris et de Saint-Pierre à Rome, que se développe depuis 1987 un projet de théâtre centré sur la création et la recherche.
Les Bernardines, c’est un seul espace, un tout en soi, une suite de “territoires” sans réelles frontières où le comptoir en acajou (ramené d’un bistrot bordelais) jouxte directement une salle composée de 100 places, prolongée elle-même d’un plateau aux dimensions honorables puisqu’il représente à lui seul plus du tiers de l’ensemble.
Tout touche à tout. Une sorte d’espace de type “vases communicants”. Un principe de base que les choses : la salle et l’arrière-salle (comme on disait autrefois) soient prises dans le même mouvement, que ça circule, que ça passe, que ça parle.
Le théâtre est en mouvement comme le reste. Il s’agit, chacun à son échelle, d’en témoigner. Un enjeu simple et complexe qui demande du temps et de l’échange et de la réflexion et de la curiosité mutuelle.